À travers le confinement

Motion design - Graphistes motion designer en apprentissage promotion 2020

L’apparition de la Covid-19 et le confinement qui a suivi ont été des expériences singulières, voire traumatisantes. Chacun a pu observer des bouleversements dans son environnement proche et plus largement dans la société via les réseaux sociaux et les médias. Cette période hors-norme a modifié notre façon de voir les choses, a induit de nouveaux comportements – ou pas, sur un temps relativement long. Elle a aussi nourri de nombreux espoirs et fantasmes. 

 

A travers leur film, les étudiants ont illustré un ou deux aspects de ce que le covid et le confinement ont changé – ou pas, ainsi que ce qui va en rester – ou pas, dans leurs vies, dans leur regard ou dans la société qui les entoure.

 

Le ou les phénomènes choisis sont tirés de la vie intime de chacun, d’une observation du monde ou d’un aspect évoqué dans les médias. C’est donc à la fois personnel, social, politique ou factuel. Certains films ne sont pas figuratifs, la sensation passe par le rythme, la couleur, les formes, les choix graphiques, etc. 

 

A travers ces images on peut entrevoir leur vision optimiste ou pessimiste de l’avenir.

Dans ce petit film intérieur de l’avenir, ont-ils réalisé une utopie ou une dystopie, une chronique sociale ou une pure abstraction graphique ?

L'isolement

Alexandros Christodoulou

Après avoir fait un brainstorming sur mon expérience du confinement, j’ai décidé de traiter mon état mental avant, pendant et après le confinement : le fait de jongler école, travail et vie personnelle dans une seule et même pièce.

J’ai donc souhaité montrer à travers les couleurs mon état d’esprit et mon humeur. Le désordre, en accumulant des objets dans la pièce qui étaient une représentation du bazar qui se créait dans ma tête.

Amandine Poupet

Comment Atchoum notre nain allergique au pollen, préféré a t’il vécu son déconfinement et qu’a t’il fait durant ces longues semaines ?

La réponse est simple, il a fait des skypes avec les 6 autres nains ainsi que Blanche neige (comme nous tous d’ailleurs mais nous n’avons pas tous un tel palmarès pour amis). Il a également regardé et reregardé “Blanche Neige et les 7 nains” tous les soirs (et non, lui n’a pas suivi Top Chef ni Koh Lanta). Et il a éternué, beaucoup éternué et cela a beaucoup agacé et réveillé ses chers voisins.

Le lien à la nature

Grégoire Gamichon

Cette vidéo parle de ce que je vis actuellement. Un retour dans la maison familiale, auprès de mes parents et de leur jardin, et surtout, une rupture avec tout ce qu’ont été ces dernières semaines.

J’ai quitté la ville, comme diraient Rone et François Marry dans la chanson éponyme . J’ai quitté Paris, ses murs blancs et durs. Sa fibre aussi. Je suis revenu dans le village que j’étais si pressé de quitter il y a encore quelques années.

Eva La Villa

Avant le confinement, le personnage ne se rend pas compte de l’importance de la nature et de son côté « grandiose », elle achète une plante comme objet de décor. Nous voyons tout au long du confinement à quel point le personnage est détaché de la valeur des choses à tel point qu’elle laisse faner sa plante qu’elle considère comme un simple objet acheté. Cependant, elle comprend au travers de cette période compliquée à quel point il est vital pour elle d’aller dehors, de s’aérer l’esprit et donc de se rapprocher de ces valeurs essentielles.

La relation aux animaux

Barbara Masson

Pendant le confinement la nature a repris ses droits, la cause animale a ainsi pu souffler. Chasse, pêche, pollution, tout cela a été mis en pause, laissant plus d’espace aux animaux.

Malgré un engouement et une constatation médiatique des bienfaits sur la biodiversité dans le monde grâce au confinement, nous n’avons tiré aucune leçon des bénéfices de cette période et repris le même fonctionnement qu’auparavant.

À travers ce motion design je mets en avant un aspect qui m’est cher : la sauvegarde de l’environnement et le bien-être animal.

L’histoire est racontée du point de vue des animaux qui ont pu redécouvrir le monde et reconquérir leurs territoires pendant le confinement.

Suit alors le déconfinement et la reprise des activités humaines qui viennent à nouveau bouleverser le milieu naturel.

Marilou Poiré

Le confinement a été une contrainte lourde pour beaucoup d’entre nous, mais certains étaient ravis que nous passions plus de temps à la maison.

Ce sont eux, les petits chanceux du confinement: nos animaux de compagnie. Ils avaient des câlins, des caresses, des distractions et de l’attention toute la journée. Le fait d’avoir un chien était même un privilège en cette période, car c’était une des clés pour avoir la permission de sortir. J’ai décidé alors de me placer à la hauteur d’un chien et de raconter l’étrangeté de cette période à travers son regard innocent.

Mon animation exprime également en arrière-plan le côté positif d’une pause dans sa vie. Un retour au calme qui permet de faire du tri et de se recentrer.

 

Mon histoire.

La peur, l'angoisse

Amandine Laguet

Le thème du confinement étant très large j’ai d’abord dû définir quel aspect du confinement je voulais représenter et par qui il était vécu.

Je me suis d’abord interrogée sur la façon dont moi je l’avais vécu et pour ça j’ai plongé dans mes carnets de croquis, pour voir ce que j’avais gribouillé pendant cette période. Et comme je dessine beaucoup plus quand je me sens mal, j’ai trouvé ce genre de représentations qui me semblaient intéressantes à animer.

La représentation des émotions est quelque chose que je trouve très intéressant, c’est pourquoi j’ai axé mon animation sur la représentation des angoisses, des incertitudes et des doutes auxquels on a tous dû faire face durant cette période avec plus ou moins de réussite.

Angèle Obeniche

La période que nous traversons est inédite : elle est arrivée subitement, sans que l’on y soit préparé. Dans le projet que vous allez découvrir, j’ai illustré le avant, pendant et après, selon mon ressenti.

Notre société déjà anxiogène a été confrontée à une crise sanitaire qui nous a plongés un peu plus dans l’angoisse. Elle s’ajoute à l’incertitude ambiante de notre quotidien déjà présente liée à la crise écologique, au chômage, à la crise financière, à la peur de l’autre, ou à la peur de nouveaux attentats. Cette incertitude était aussi celle de l’avenir, à quoi peut ressembler le monde de demain alors que tout semble s’effondrer ?

Opposition ville/campagne

Bastien Maillotte

La crise sanitaire, et le confinement ont paralysé le monde entier.

Pour certains, cela a été une source d’angoisses, de peurs, entretenus par un bombardement médiatique et politique.

Cependant, cela a été totalement différent pour moi. C’était une occasion de quitter la ville satanique qu’est Paris, et de retourner dans les profondeurs de la Franche Comté, chez mes parents.

Ayant été placée au chômage partiel, j’ai pu profiter des joies de la campagne et du grand air (avec la limite de une heure de sortie, bien entendu).

Raphaëlle Samary

À travers ce motion design, j’ai souhaité raconter le confinement tel que je l’ai vécu.

Depuis trois ans je vis dans un studio de 20m2 . Je me suis toujours sentie bien à Paris et dans mon logement jusqu’à ce 17 mars 2020, premier jour du confinement.

 

Les chaînes d’infos répétaient sans cesse l’urgence de trouver où se confiner. Pour moi c’était la panique, je ne me voyais pas passer deux mois enfermée entre quatre murs. Il fallait vite trouver une solution, la mienne était de rentrer à Nantes, à la campagne, dans ma famille.

La relation aux autres

Doriane Ruiz

«Casanier », « timide », « asociale », « pantouflard », «sauvage» ou encore «solitaire» que de synonymes qui définissent les antisociales. Dans un contexte de crise sanitaire et de confinement qui nous a enfermé chez nous pendant de longues journées, l’isolement a pu parfois être difficile à supporter pour certaines personnes et laisser des traces dans leurs comportements.

 

Heureusement pour moi, tous ces mots me définissent et font de moi quelqu’un d’extrêmement adapté au confinement. Dans ce motion j’ai essayé de traduire mon regard sur cette période en illustrant un avant, un pendant et un après confinement d’une personne dite antisociale.

Romane Millet

A travers ce film je m’intéresse à une partie de la population pour qui le confinement n’a pas eu le même impact que pour la plupart d’entre nous. Ceux pour qui la routine est restée la même, ceux qui ont continué à prendre les transports pour se rendre au travail.

Le métro m’apparaît comme un lieu oppressant en toute circonstance et les métros bondés durant le confinement m’ont poussé à me questionner sur l’impact que cette situation pouvait avoir sur un usager dépendant des transports en communs.

Je me suis alors demandé ce que j’aurais fait à leur place, j’aurai probablement envisagé de trouver une alternative aux transports en communs, comme beaucoup…