Alexandros Christodoulou
Après avoir fait un brainstorming sur mon expérience du confinement, j’ai décidé de traiter mon état mental avant, pendant et après le confinement : le fait de jongler école, travail et vie personnelle dans une seule et même pièce.
J’ai donc souhaité montrer à travers les couleurs mon état d’esprit et mon humeur. Le désordre, en accumulant des objets dans la pièce qui étaient une représentation du bazar qui se créait dans ma tête.
Amandine Poupet
Comment Atchoum notre nain allergique au pollen, préféré a t’il vécu son déconfinement et qu’a t’il fait durant ces longues semaines ?
La réponse est simple, il a fait des skypes avec les 6 autres nains ainsi que Blanche neige (comme nous tous d’ailleurs mais nous n’avons pas tous un tel palmarès pour amis). Il a également regardé et reregardé “Blanche Neige et les 7 nains” tous les soirs (et non, lui n’a pas suivi Top Chef ni Koh Lanta). Et il a éternué, beaucoup éternué et cela a beaucoup agacé et réveillé ses chers voisins.
Oui, car notre Atchoum de 2020 a quitté la mine pour s’installer à Paris, les droits d’auteur du film lui ont offert un vie sereine dans la capitale.
Alors il a coché chaque jour son petit tableau afin de compter les jours de confinement qui le séparaient de la liberté de se déplacer.
Mais bien sur tout ne se passe pas comme prévu. Le jour du déconfinement Atchoum se rend faire ses courses dans un grand supermarché. Il sent les regards malfaisants des inconnus, le reconnaissant, il les entend chuchoter derrière son passage.
Tout à coup, il éternue, les inconnus sont pris de panique : c’est le drame.
Atchoum se retrouve mis de côté, pointé du doigt et rejeté par son voisinage.
Une triste fin pour Atchoum qui finira par rejoindre Simplet dans la campagne près de sa mine natale.
J’ai trouvé que cette idée de mettre en scène la vie d’Atchoum permettait d’illustrer la paranoïa de la population à la suite de cette épidémie. Bien évidemment lors de la fin de ce film le message fait référence au rejet abject qu’ont subit certaines personnes du corps médical.
Cet angle d’attaque m’a paru intéressant à traiter et me laissait par la même occasion une grande liberté dans le traitement graphique. Les couleurs et les illustrations ne nécéssitant pas d’évoquer réellement un aspect dramatique