L’apparition de la Covid-19 et le confinement qui a suivi ont été des expériences singulières, voire traumatisantes. Chacun a pu observer des bouleversements dans son environnement proche et plus largement dans la société via les réseaux sociaux et les médias. Cette période hors-norme a modifié notre façon de voir les choses, a induit de nouveaux comportements – ou pas, sur un temps relativement long. Elle a aussi nourri de nombreux espoirs et fantasmes.
A travers leur film, les étudiants ont illustré un ou deux aspects de ce que le covid et le confinement ont changé – ou pas, ainsi que ce qui va en rester – ou pas, dans leurs vies, dans leur regard ou dans la société qui les entoure.
Le ou les phénomènes choisis sont tirés de la vie intime de chacun, d’une observation du monde ou d’un aspect évoqué dans les médias. C’est donc à la fois personnel, social, politique ou factuel. Certains films ne sont pas figuratifs, la sensation passe par le rythme, la couleur, les formes, les choix graphiques, etc.
A travers ces images on peut entrevoir leur vision optimiste ou pessimiste de l’avenir.
Dans ce petit film intérieur de l’avenir, ont-ils réalisé une utopie ou une dystopie, une chronique sociale ou une pure abstraction graphique ?
L’isolement
Alexandros Christodoulou
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Après avoir fait un brainstorming sur mon expérience du confinement, j’ai décidé de traiter mon état mental avant, pendant et après le confinement : le fait de jongler école, travail et vie personnelle dans une seule et même pièce.
J’ai donc souhaité montrer à travers les couleurs mon état d’esprit et mon humeur. Le désordre, en accumulant des objets dans la pièce qui étaient une représentation du bazar qui se créait dans ma tête.
Amandine Poupet
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Comment Atchoum notre nain allergique au pollen, préféré a t’il vécu son déconfinement et qu’a t’il fait durant ces longues semaines ?
La réponse est simple, il a fait des skypes avec les 6 autres nains ainsi que Blanche neige (comme nous tous d’ailleurs mais nous n’avons pas tous un tel palmarès pour amis). Il a également regardé et reregardé “Blanche Neige et les 7 nains” tous les soirs (et non, lui n’a pas suivi Top Chef ni Koh Lanta). Et il a éternué, beaucoup éternué et cela a beaucoup agacé et réveillé ses chers voisins.
Oui, car notre Atchoum de 2020 a quitté la mine pour s’installer à Paris, les droits d’auteur du film lui ont offert un vie sereine dans la capitale.
Alors il a coché chaque jour son petit tableau afin de compter les jours de confinement qui le séparaient de la liberté de se déplacer.
Mais bien sur tout ne se passe pas comme prévu. Le jour du déconfinement Atchoum se rend faire ses courses dans un grand supermarché. Il sent les regards malfaisants des inconnus, le reconnaissant, il les entend chuchoter derrière son passage.
Tout à coup, il éternue, les inconnus sont pris de panique : c’est le drame.
Atchoum se retrouve mis de côté, pointé du doigt et rejeté par son voisinage.
Une triste fin pour Atchoum qui finira par rejoindre Simplet dans la campagne près de sa mine natale.
J’ai trouvé que cette idée de mettre en scène la vie d’Atchoum permettait d’illustrer la paranoïa de la population à la suite de cette épidémie. Bien évidemment lors de la fin de ce film le message fait référence au rejet abject qu’ont subit certaines personnes du corps médical.
Cet angle d’attaque m’a paru intéressant à traiter et me laissait par la même occasion une grande liberté dans le traitement graphique. Les couleurs et les illustrations ne nécéssitant pas d’évoquer réellement un aspect dramatique
Le lien à la nature
Grégoire Gamichon
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Cette vidéo parle de ce que je vis actuellement. Un retour dans la maison familiale, auprès de mes parents et de leur jardin, et surtout, une rupture avec tout ce qu’ont été ces dernières semaines.
J’ai quitté la ville, comme diraient Rone et François Marry dans la chanson éponyme . J’ai quitté Paris, ses murs blancs et durs. Sa fibre aussi. Je suis revenu dans le village que j’étais si pressé de quitter il y a encore quelques années.
Comme beaucoup en ce moment, j’ai pris conscience que je ne pourrais, ni ne voudrais passer ma vie en zone urbaine. Ou plutôt, j’ai réalisé que le projet auquel je consacrais mes pensées pour oublier que je bossais pour McDonald’s était vraiment important, et que retaper une ruine en Ardèche pour y vivre chichement de légumes de saison et de motion design n’avait rien de saugrenu. Moins qu’avant, du moins.
Cette vidéo explore donc cette dualité, entre un appartement en 3D, réalisé sur Cinema 4D, propre, blanc, et si fier d’être moderne qu’il ne prend pas la peine de cacher ses origines numériques, en laissant apparaître des meshes, et celui, plus singulier, plus personnel, plus sauvage presque, du jardin, réalisé sur ArtRage comme une peinture (mais avec des calques car c’est quand même bien pratique). J’ai recréé mon appartement, et plus précisément mon bureau en 3D car c’est là que j’ai passé le plus gros de mes journées, c’est aussi la source de mon aliénation car il était exclusivement dédié au travail d’entreprise.
Je me suis presque confiné à mon bureau, lui même confiné à ma chambre, puis à l’immeuble, à la ville, etc. Des boîtes dans des boîtes. Utiliser un médium où tout part de cubes me semblait donc approprié.
En parlant de cubes, vous aurez sans doute remarqué que certains des éléments de la pièce, comme la chaise, ne sont que des formes primitives. L’idée était de partir d’éléments relativement détaillés comme l’étagère et le bureau, pour s’éloigner progressivement du formel, pour marquer l’endroit où je passais mes journées, sans me préoccuper du reste, qui devenait de plus en plus abstrait.
C’est aussi la raison de l’isolement de ma chambre dans ce ciel blanc. À force de me gaver volontairement de chaque goutte d’info sur la situation, par quelque média que ce soit, j’ai fini par ne simplement plus rien retenir sur ce qui se passait, et me suis laissé porter par ma routine, oubliant parfois complètement les raisons de cet isolement forcé.
Les écrans, sources principales d’informations et de lien avec le reste du monde, sont blancs, eux aussi. Je n’ai pas vraiment fait d’apéro skype ou autre. Je passe déjà trop de temps sur mon ordinateur pour qu’il soit sain de se mettre à boire en lui parlant.
Enfermé dans son cube blanc, avec pour seul lien extérieur des écrans qui ne lui rappellent que trop le travail et les futilités auxquelles il gâche son temps, c’est bien normal que le pauvre personnage qui m’incarne ait l’air d’en avoir marre. Les journées passent et se ressemblent, d’ailleurs ça ne pourrait être que des heures, ou des semaines pour ce que l’on en sait. La seule trace du passage du temps ce sont ces ombres que la fenêtre projette. On ne peut pas non plus compter sur mon style vestimentaire car, dans ce motion ou en vrai, je m’habille toujours pareil (avec un col roulé noir de chez Uniqlo car je suis un graphiste parisien).
Enfin, la fenêtre s’ouvre, le déconfinement.
Pour qui n’a respiré qu’un air vicié depuis des semaines, cette fenêtre ouverte sur autre chose qu’un vide blanc est le signe d’un basculement. La routine trébuche. On change d’univers.
Ce basculement illustré est très étroitement lié à sa réalisation. En effet, j’ai passé mes examens à Germaine, petit village de mon enfance, qui m’a terriblement manqué durant cette période de COVID-19. J’ai, dès que j’ai commencé à ressentir ce manque d’arbre autre que nos platanes parisiens, mis un point d’honneur à revenir dès que possible dans ma forêt natale et me suis empressé d’y déménager mes affaires pour affronter les derniers obstacles avant le diplôme.
Eva La Villa
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Avant le confinement, le personnage ne se rend pas compte de l’importance de la nature et de son côté « grandiose », elle achète une plante comme objet de décor. Nous voyons tout au long du confinement à quel point le personnage est détaché de la valeur des choses à tel point qu’elle laisse faner sa plante qu’elle considère comme un simple objet acheté. Cependant, elle comprend au travers de cette période compliquée à quel point il est vital pour elle d’aller dehors, de s’aérer l’esprit et donc de se rapprocher de ces valeurs essentielles.
À travers ce motion design, j’ai souhaité raconter le confinement tel que je l’ai vécu.
Depuis trois ans je vis dans un studio de 20m2 . Je me suis toujours sentie bien à Paris et dans mon logement jusqu’à ce 17 mars 2020, premier jour du confinement. Les chaînes d’infos répétaient sans cesse l’urgence de trouver où se confiner. Pour moi c’était la panique, je ne me voyais pas passer deux mois enfermée entre quatre murs. Il fallait vite trouver une solution, la mienne était de rentrer à Nantes, à la campagne, dans ma famille. Par chance je pouvais m’échapper, ce n’était pas le cas de tout le monde. Pendant ces deux mois de printemps et de confinement, j’ai ré-appris à apprécier la campagne et la province, à retrouver les plaisirs simples du silence et de la nature.
Le 11 mai je suis rentrée à Paris, dans mon studio. J’étais troublée de retrouver un si petit espace. Je regrettais déjà mon confinement à la campagne…
La relation aux animaux
Barbara Masson
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Pendant le confinement la nature a repris ses droits, la cause animale a ainsi pu souffler. Chasse, pêche, pollution, tout cela a été mis en pause, laissant plus d’espace aux animaux.
Malgré un engouement et une constatation médiatique des bienfaits sur la biodiversité dans le monde grâce au confinement, nous n’avons tiré aucune leçon des bénéfices de cette période et repris le même fonctionnement qu’auparavant.
À travers ce motion design je mets en avant un aspect qui m’est cher : la sauvegarde de l’environnement et le bien-être animal.
L’histoire est racontée du point de vue des animaux qui ont pu redécouvrir le monde et reconquérir leurs territoires pendant le confinement.
Suit alors le déconfinement et la reprise des activités humaines qui viennent à nouveau bouleverser le milieu naturel.
Marilou Poiré
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Le confinement a été une contrainte lourde pour beaucoup d’entre nous, mais certains étaient ravis que nous passions plus de temps à la maison.
Ce sont eux, les petits chanceux du confinement: nos animaux de compagnie. Ils avaient des câlins, des caresses, des distractions et de l’attention toute la journée. Le fait d’avoir un chien était même un privilège en cette période, car c’était une des clés pour avoir la permission de sortir. J’ai décidé alors de me placer à la hauteur d’un chien et de raconter l’étrangeté de cette période à travers son regard innocent.
Mon animation exprime également en arrière-plan le côté positif d’une pause dans sa vie. Un retour au calme qui permet de faire du tri et de se recentrer.
Mon histoire.
Pendant le confinement, le chien suit son maître partout, il ne le quitte jamais. Ils jouent ensemble, regardent la télé ensemble, le temps passe et ils se rapprochent de plus en plus. Ils deviennent même fusionnels. Puis, dans l’après, le chien s’apprête à suivre son maître, encore, mais cette fois non. Le maître à repris le travail, sa vie, son quotidien, le chien reste à la maison, seul à nouveau.
J’ai placé mon histoire sur une voix off qui raconte la nouvelle vie du chien. Elle est utilisée comme si c’était sa voix intérieure, qu’il se parlait à lui-même, ou à nous spectateurs. La voix installe une ambiance douce, poétique, sensible, attachante. Les images et les effets sonores accompagneront la voix, et raconteront à certains moments une toute autre version de l’histoire.
La peur, l’angoisse
Amandine Laguet
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Le thème du confinement étant très large j’ai d’abord dû définir quel aspect du confinement je voulais représenter et par qui il était vécu.
Je me suis d’abord interrogée sur la façon dont moi je l’avais vécu et pour ça j’ai plongé dans mes carnets de croquis, pour voir ce que j’avais gribouillé pendant cette période. Et comme je dessine beaucoup plus quand je me sens mal, j’ai trouvé ce genre de représentations qui me semblaient intéressantes à animer.
La représentation des émotions est quelque chose que je trouve très intéressant, c’est pourquoi j’ai axé mon animation sur la représentation des angoisses, des incertitudes et des doutes auxquels on a tous dû faire face durant cette période avec plus ou moins de réussite.
Angèle Obeniche
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La période que nous traversons est inédite : elle est arrivée subitement, sans que l’on y soit préparé. Dans le projet que vous allez découvrir, j’ai illustré le avant, pendant et après, selon mon ressenti.
Notre société déjà anxiogène a été confrontée à une crise sanitaire qui nous a plongés un peu plus dans l’angoisse. Elle s’ajoute à l’incertitude ambiante de notre quotidien déjà présente liée à la crise écologique, au chômage, à la crise financière, à la peur de l’autre, ou à la peur de nouveaux attentats. Cette incertitude était aussi celle de l’avenir, à quoi peut ressembler le monde de demain alors que tout semble s’effondrer ?
Pendant la pandémie les chaînes de télévisions, la radio, l’ensemble des médias ne parlaient plus que de cette crise avec un rendez-vous quotidien : le nombre de morts et le nombre de personnes en réanimation. Alors que nous restions cloîtrés chez nous, notre seule connexion avec le monde extérieur était ces informations.
Les experts en tout genre, les journalistes, les témoignages se relayaient à l’antenne et nous inondaient par une actualité unique. Le après était sur toutes les bouches, sur tous les plateaux avec l’espoir que grâce à cette crise, nous pourrions partir de zéro. Pour bâtir un monde plus juste, avec moins d’inégalités, moins de précarité et un nouveau départ également pour la sauvegarde de notre planète.
L’après radieux ? Personne ne peut vraiment savoir, mais pour moi non. Cet après est une utopie, la peur est toujours présente. Nous allons juste nous y adapter comme nous l’avons toujours fait. Nous allons chercher à nous protéger, à laisser un peu plus de terrain à la sécurité aux dépens de nos libertés. Tout simplement parce que nous avons peur. Cette peur s’est installée petit à petit. D’abord individuellement puis collectivement : elle concerne tout le monde.
Opposition ville/campagne
Bastien Maillotte
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La crise sanitaire, et le confinement ont paralysé le monde entier.
Pour certains, cela a été une source d’angoisses, de peurs, entretenus par un bombardement médiatique et politique.
Cependant, cela a été totalement différent pour moi. C’était une occasion de quitter la ville satanique qu’est Paris, et de retourner dans les profondeurs de la Franche Comté, chez mes parents.
Ayant été placée au chômage partiel, j’ai pu profiter des joies de la campagne et du grand air (avec la limite de une heure de sortie, bien entendu).
Le retour sur Paris a été plus difficile, j’ai retrouvé les gens de mauvaise humeur, l’air composé essentiellement de CO2, et les bruits constant de la ville.
Pour mon projet, j’ai décidé de raconter cette histoire, mais de manière très romancée. J’ai voulu appuyer sur le contraste entre les deux univers; la campagne et la ville.
Cela se traduit par des situations drôles, qui mettent en avant la liberté d’être en campagne, loin du métro-boulot-dodo.
Raphaëlle Samary
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À travers ce motion design, j’ai souhaité raconter le confinement tel que je l’ai vécu.
Depuis trois ans je vis dans un studio de 20m2 . Je me suis toujours sentie bien à Paris et dans mon logement jusqu’à ce 17 mars 2020, premier jour du confinement.
Les chaînes d’infos répétaient sans cesse l’urgence de trouver où se confiner. Pour moi c’était la panique, je ne me voyais pas passer deux mois enfermée entre quatre murs. Il fallait vite trouver une solution, la mienne était de rentrer à Nantes, à la campagne, dans ma famille.
Par chance je pouvais m’échapper, ce n’était pas le cas de tout le monde. Pendant ces deux mois de printemps et de confinement, j’ai ré-appris à apprécier la campagne et la province, à retrouver les plaisirs simples du silence et de la nature.
Le 11 mai je suis rentrée à Paris, dans mon studio. J’étais troublée de retrouver un si petit espace. Je regrettais déjà mon confinement à la campagne…
La relation aux autres
Doriane Ruiz
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«Casanier », « timide », « asociale », « pantouflard », «sauvage» ou encore «solitaire» que de synonymes qui définissent les antisociales. Dans un contexte de crise sanitaire et de confinement qui nous a enfermé chez nous pendant de longues journées, l’isolement a pu parfois être difficile à supporter pour certaines personnes et laisser des traces dans leurs comportements.
Heureusement pour moi, tous ces mots me définissent et font de moi quelqu’un d’extrêmement adapté au confinement. Dans ce motion j’ai essayé de traduire mon regard sur cette période en illustrant un avant, un pendant et un après confinement d’une personne dite antisociale.
Rien n’a vraiment changé… en tout cas pour elle.
Si une majorité de personnes définissent l’après confinement comme une libération, j’ai voulu proposer dans ce film une autre vision. Sur un ton humoristique, appuyé par le sound design, je présente trois situations pour lesquelles le Covid-19 n’a rien bouleversé : La tenue du samedi soir qui reste un pyjama bien confortable, les distances de sécurité de plus d’un mètre qui restent obligatoires en toutes circonstances (sauf avec les chats évidemment, ils sont si mignons) et la relation avec le canapé qui reste toujours aussi intime. Ces trois scénettes sont inscrites dans trois pièces différentes d’un intérieur : la salle de bain, la chambre et le salon.
J’ai fait également le choix d’illustrer graphiquement le virus omniprésent dans nos vies par des encarts composés de motifs fluides et non menaçant comme il est souvent représenté.
Romane Millet
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A travers ce film je m’intéresse à une partie de la population pour qui le confinement n’a pas eu le même impact que pour la plupart d’entre nous. Ceux pour qui la routine est restée la même, ceux qui ont continué à prendre les transports pour se rendre au travail.
Le métro m’apparaît comme un lieu oppressant en toute circonstance et les métros bondés durant le confinement m’ont poussé à me questionner sur l’impact que cette situation pouvait avoir sur un usager dépendant des transports en communs.
Je me suis alors demandé ce que j’aurais fait à leur place, j’aurai probablement envisagé de trouver une alternative aux transports en communs, comme beaucoup…
Transformer une situation angoissante en une caricature humoristique, « fuir la foule, fuir les moutons, pour mieux les retrouver ailleurs, c’est peut-être que j’en suis un(e) aussi. »
J’illustre la situation par un personnage intolérant, limite agoraphobe, usé par la vie citadine qui va devoir continuer ses déplacements malgré l’état d’urgence sanitaire.
À son grand désespoir, il n’est pas le seul.