Quel impact le covid a-t-il eu sur votre vie sociale ?
J’arrive à répondre aujourd’hui… c’est-à-dire que l’impact a été très dur.
Je faisais un COQ réanimation tous les matins qui me permettait d’aller chercher les tenues des infirmiers et des médecins.
Qu’est-ce que le COQ ?
Sortir de la lingerie, aller en service réanimation, récupérer les vêtements sales et les surblouses qui ont été utilisées pour les personnes Covid, les laver, les sécher et les mettre en plastique pour les protéger pour les personnes suivantes.
Il fallait faire ça tous les jours en plus du boulot qu’on avait à gérer pour le personnel et les enfants. On avait des grosses charges de travail en commençant à 6H du matin et en finissant vers 16,17h on était encore là. Et même les jours fériés.
Psychologiquement et moralement, en ce qui me concerne, ça a été très très difficile.
Comment avez-vous réagi suite à l’annonce du confinement ?
Très sincèrement, au début je me disais que c’était peut-être quelque chose qui allait se résoudre assez rapidement. Mais plus les mois passaient, plus le confinement devenait difficile pour nous car on était obligés de sortir de chez nous pour aller travailler. À un moment j’ai même pensé que j’allais lâcher prise, c’était…c’était dur, physiquement et moralement c’était très dur.
Pour le côté positif nous avons eu des dons pour l’hôpital. Au service lingerie une machine à laver nous a été donnée par une entreprise ce qui nous a permis de la consacrer uniquement aux vêtements Covid.
C’est des vêtements qu’on doit laver à 60°, il fallait qu’une personne ne s’occupe que de ça et vu le nombre de surblouses à laver par jour (environ 200) on a dû faire appel à des élèves aide-soignant en forme et on a même mis un ingénieur dans l’aéronautique qui est venu nous aider pendant deux mois.
C’est pour vous dire que c’était très dur cette période.
Comment s’est passé votre deuxième confinement comparé au premier ?
Quand on a subi les 3 mois qu’on a eu, on se dit qu’on est un peu plus prêt pour pouvoir affronter le deuxième confinement. Au niveau de l’hôpital on n’a pas eu encore de gros soucis au niveau des adultes. Le service réanimation doit commencer la semaine prochaine pour les adultes.
Il y a un petit peu d’expérience qui va nous permettre de l’affronter un peu mieux pour l’instant.