Quelles sont les différences que vous avez remarqué dans votre travail depuis l’apparition du COVID-19 ?
Au départ, on avait une charge importante au sein de l’hôpital et on a assez vite vu que le Covid a pris le dessus sur l’ensemble des pathologies de l’hôpital. Du coup on s’est retrouvés rapidement avec des batteries d’examens Covid qu’on avait pas eu auparavant et tous les examens qu’on avait pas en temps normal. Il y a donc eu pas mal de boulot.
Est-il possible qu’après tout cela, des agents de laboratoire ou autres décident de démissionner de leur travail ?
Je pense qu’il y a beaucoup de collègues qui changeront de travail de toute façon, les problèmes ne sont pas d’aujourd’hui.
Etiez-vous en contact avec les malades ?
Non, juste avec leurs prélèvements.
Quel impact cela a-t-il eu sur votre vie familiale et sociale ?
Il n’y a pas eu d’impact car mes enfants ont compris ce qu’il se passait et me soutenaient. Ma vie sociale n’a pas forcément changée, certes on ne sort plus, on ne va plus au restaurant, au bar mais on garde toujours contact avec les gens. Il vaut mieux se mettre de côté un moment, que ça aille mieux et qu’on refasse tous la fête plus tard plutôt que de faire n’importe quoi.
Comment gérez-vous votre stress ?
Franchement je n’avais pas de stress, on sait dans quoi on s’engage dans ce genre de situation.
Quel impact a eu le COVID-19 sur vos revenus ?
Tout le monde sait que nous avons eu une prime spéciale grâce au COVID-19, et l’augmentation qui était prévue mais on peut faire toujours mieux.
Comment avez-vous ressenti la tension entre votre colère sur la gestion de la crise par le gouvernement et par rapport à votre devoir éthique ?
Personnellement, c’est sûr que c’est très dur d’entendre ce que dit le gouvernement et ce que nous vivons sur le terrain car ce sont deux choses différentes. Et forcément les médias ne disent pas tout ce qui se passe et comme il le faudrait.
Et ce qui est le plus énervant c’est de voir les gens dehors ne pas respecter les règles. Nous mettons nos vie et celles de nos familles en danger pour sauver d’autres gens et on dirait qu’il y a des gens qui n’en ont pas conscience ou qui ne vivent pas dans le même pays.
Si vous aviez un message à faire passer aux personnes, que serait-il ?
Si j’avais un message à faire passer, c’est que les gens doivent ouvrir les yeux, qu’ils arrivent à ne pas penser qu’à leur petite personne et pensent aux autres. Nous on n’est pas des magiciens, si on a plus de place on a pu de place.