Sylvie Henry : "ne pas voir ses enfants, sa famille etc ça a été dur"

Sylvie Henry est chargée de programme à Gobelins, l’école de l’image.

Jordan Antheaume, Ryaen Ben Youssef et Ennio Lombardo, élèves 2nd BAC professionnel RPIP l’ont rencontrée le 13 novembre 2020 en visio.

Présentez votre métier en quelques mots.

Je suis chargée de programme, c’est l’équivalent d’assistante pédagogique ou secrétaire pédagogique, c’est-à-dire le secrétariat administratif. Je suis en charge des apprentis de la seconde à la terminale pour tout ce qui est absences et retards, contrat d’apprentissage, mise en place, tout le dossier administratif des apprentis.

Est-ce que le Covid crée de l’inquiétude de la part de votre entourage professionnel ?


Oui, bien sûr.

Le Covid a-t-il apporté des changements dans votre travail ?


Oui, parce que je suis beaucoup en télétravail maintenant. Je vais à Gambetta une à deux fois dans la semaine et le reste du temps je suis en télétravail.

 

Comment étaient vos journées avant le Covid ?


Elles étaient bien remplies (rire), je suis régulièrement à Gambetta et Noisy-le-Grand, il y a les deux sites. Je m’occupe des BAC pro, et j’ai une autre formation qui ne va pas du tout sur Noisy (DNMADE) donc avant le Covid j’allais à Gambetta 4 jours par semaine et une journée à Noisy.

«le 1er confinement a été annoncé vraiment soudainement, du jour au lendemain, on a pas pu

retourner travailler, récupérer des affaires, des dossiers donc c’était un peu compliqué à gérer. »

Est-ce que le nombre d’élèves absents a augmenté depuis la crise du Covid ?


Un peu, oui. Ça dépend des cas contacts et les consignes sont qu’il faut rester chez soi donc il y a un peu plus d’absences, oui.


Comment avez-vous vécu cette crise sanitaire ?


C’était difficile. C’est à dire que la première vague du confinement a été annoncée vraiment soudainement, du jour au lendemain, on a pas pu retourner travailler, récupérer des affaires, des dossiers donc c’était un peu compliqué à gérer. Il a fallu, en tout cas pour mon cas, que je retourne sur Paris au moins récupérer des affaires pour pouvoir travailler parce que je n’avais que mon gmail pro installé donc je n’avais pas autre chose. Les mois d’après ont été compliqués.
Les cours à distance mis en place se sont plutôt bien passés, mais difficile quand même de pas avoir accès physiquement à l’école et surtout de pas voir les élèves et les profs.


Quel impact a eu le Covid sur votre cercle familial ?


Pareil, c’est plutôt difficile comme tout le monde j’imagine, de ne pas voir ses enfants, sa famille etc ça a été dur mais bon, on est obligés de s’adapter. On attend patiemment.


Avez-vous dû faire des heures supplémentaires à cause du Covid ?


Un petit peu oui (rire). Je ne sais pas si c’est lié au Covid19, mais on a eu des nouvelles procédures concernant l’apprentissage et du coup il a fallu gérer énormément de nouvelles choses donc ça a demandé quelques heures supplémentaires effectivement.


Quelle a été votre réaction face à l’annonce du deuxième confinement ?


On s’y attendait un petit peu bien évidemment, malheureusement j’ai envie de dire. Un peu dépitée quand même parce qu’on a eu beaucoup de mois de confinement de mars à juin, juillet, août et là de nouveau il faut revoir un peu sa façon de faire, on est obligé d’être patient mais c’est un peu compliqué quand même.


Pensez-vous que le lycée est prêt à affronter un deuxième confinement semblable au premier ?


Oui, je pense que les cours à distance sont prêts, je pense que les enseignants sont maintenant bien rodés pour faire des cours à distance, après je ne sais pas comment les élèves l’ont vécu mais j’ai l’impression que cela s’est quand même bien passé. Je pense qu’au niveau des cours techniques c’est quand même très compliqué à mettre en place.

Propos recueillis par :

Jordan Antheaume

Ryaen Ben Youssef

Ennio Lombardo